Inga Verbeeck,  l’amour 5 étoiles…

Vous êtes une éternelle romantique? Fleur bleue vous rêvez de blanc? Pour vous, une belle histoire se termine de toute évidence par Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à la fin de leur vie? Sauf que le prince charmant (ou la princesse, pour ces messieurs…) n’a toujours pas pointé son nez, perdu votre adresse ou trouvé celle de votre voisin(e), moche de surcroît… Vous vous dites que la vie est injuste et que toutes ces applis qui promettent rencontres et bonheur à la clé ne sont que pures pertes de temps et votre temps à vous est précieux. Mais pas que. Vous êtes précieuse. Parce que vous êtes très probablement femme et Libanaise si vous lisez ce papier. Et si vous êtes femme et Libanaise, alors vous êtes forcément très exigeante. C’est presqu’un euphémisme. Dans ce cas, et seulement dans ce cas, Noun a quelque chose pour vous. Ou plutôt quelqu’un…

__Eh oui, la marieuse professionnelle est de retour. Elle s’appelle Inga Verbeeck. Elle est Belge. Elle est belle. Elle a fait précédemment carrière dans l’acier, mais le mariage, désormais, elle y croit dur comme fer ! Et “avec Inga”, comme aurait dit un certain Nicolas, “c’est du sérieux!” Du très sérieux même. On est en effet dans le matchmaking de luxe. Ticket d’entrée à 10000 € et contribution annuelle à 5000 € pour une adhésion standard, et 15000 € pour un executive membership. Ça vous campe un décor. Pas de limites géographiques dans la quête du candidat idéal et la garantie de 8 à 10 rencontres minimum (selon votre abonnement).

__À la question : Qu’est ce qui justifie un tel tarif ?, Inga est très à l’aise et explique que son agence opère un peu comme une boîte de chasseurs de têtes de haut niveau. “Les candidats qui nous contactent, pour beaucoup, n’ont pas énormément de temps à consacrer à la recherche de la perle rare. Alors, nous allons à leur rencontre où qu’ils soient dans le monde. Nous passons du temps avec eux pour cerner leurs désirs et leurs exigences. Nous nous réunissons en équipe pour échanger par rapport à notre base de données. Et puis, chaque membre dispose d’un relationship manager qui lui est personnellement dédié et qui va l’accompagner (au sens de l’assister) dans ses rencontres à venir. Tout cela a un coût et nous pensons que le prix est justifié. De même qu’une barre aussi élevée est garante du sérieux de la démarche de la personne qui s’est inscrite…”.
“Tout ce qui a trait à l’amour !”

__Ivy (c’est le nom de l’agence d’Inga qui sonne un peu comme un I loVe You) opère à Londres, Paris, Genève,
Copenhague, Berlin, New York, Stockholm, Marbella, Monaco… Mais à l’époque où, dans ces grandes villes, plus de la moitié des couples vivent hors mariages, on est en droit de se demander pourquoi avoir choisi ce créneau ? Est-ce rentable à l’ère digitale? Et est-ce que le mariage lui-même n’est pas franchement un peu dépassé dans ces univers ? “Tout d’abord, on n’arrange pas de mariages”, répond d’emblée Inga. “On facilite des relations et on espère le mariage. Notre cœur de métier, c’est l’introduction de personnes qui peuvent matcher et la réalisation du match. Nous aimons nous considérer comme une compagnie dédiée à la relation amoureuse : du premier match au mariage. Nous assurons aussi du coaching de couples et prodiguons des conseils. Nous touchons à tout ce qui a trait à l’amour !” Et de rajouter : “Pour ce qui est du mariage, oui nous y croyons et croyons que de plus en plus de gens y (re)viendront parce que nous nous sommes trop éloignés des traditions. Qu’au fond, chacun de nous croit, ou aimerait croire, à une version plus traditionnelle de l’amour, et c’est là justement toute la différence avec les applications. Nous ne sommes pas du tout sur le même créneau. Nous assurons aussi la sécurité, puisque nous enquêtons – dans les limites du droit – sur nos clients, et que nous savons que leur temps est précieux et leur quête sérieuse”.

__Ivy ne fonctionne sur aucun algorithme, mais par profilage. L’équipe multidisciplinaire se réunit et échange selon de critères objectifs à 60%, intuitifs pour le reste. Leurs recrues sont des personnes pas nécessairement psychologues, mais d’abord empathiques, qui savent lire les gens et qui sont surtout motivées par ce défi très particulier. Ivy se fait conseiller aussi par des spécialistes des ressources humaines, et déclare 75% de réussite dans ses entreprises. Son créneau est clairement ceux qu’on appelle en anglais les High Net Worth Individuals (les 1 à 5 % de la population qui a tout le confort matériel et au-delà, mais a besoin d’aide pour trou ver la bonne personne) Et quand on leur demande si ce n’est pas un peu ridicule de s’installer prochainement au Liban où chaque famille a sa grand-tante marieuse et à fortiori les familles ultra-fortunées, Inga est convaincue que les jeunes de ces milieux cherchent “autre chose”, tout en restant dans les critères de leurs parents que, justement, elle peut assurer.

__Enfin, avant de nous quitter, une question nous taraude. Celle qui a connu les affres du divorce (Inga fut mariée une première fois) croit-elle vraiment au mariage ? La réponse fuse : “J’ai tiré le mauvais numéro !” (“I married the wrong guy!”, en anglais dans le texte). “Et c’est justement en recherchant l’âme sœur que j’ai eu recours aux services d’une agence de ce genre et que je me suis dit que je pouvais beaucoup mieux faire !”

__L’histoire dit qu’Inga est aujourd’hui très heureuse en amour…

Article by: Alya Chéhab (à Paris) for Noun Magazine

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